De tout et de rien
J’aimerais vous parler de Tout.
Mais pas du tout venant
De l’authentique Tout
Celui qui englobe tout et n’exclut rien
Sinon parler de Tout ne voudrait rien dire
Plus précisément, j’aimerais donc vous parler du Rien du Tout
Car s’il est connu que l’on n’a jamais Rien sans rien,
Sait-on aussi qu’on n’a pas non plus Tout sans Rien ?
Si tout est dans Tout, alors Rien est dans Tout
Et un Tout qui manque de Rien n’est donc plus tout Tout !
Pour le moins, un bout de Rien du Tout vient à manquer
Et vous n’avez plus le tout du Tout.
Quoique parler du Tout et de Rien c’est encore délaisser
Pas mal de choses de côté, ou plutôt dessus et dessous,
Comme le moins que Rien et le plus que Tout
Hélas le Rien du Tout est encore méconnu, voire surestimé ;
On le prend pour le grand Rien.
Pour rien de moins que des bouts de Rien.
Qui s’attardera au moins que rien ?
Alors que ce qui intéresse plus que tout est l’infiniment petit,
Sans aller jusqu’à s’attarder au rien de Rien.
Car rien de Rien, c’est justement Tout ! Du moins tout le reste.
Encore plus étonnant : le Tout peut se résumer à presque Rien !
La preuve, un point c’est Tout !
Paradoxe insondable : le Rien se multiplie.
Cela donne des petits riens, des petits riens du rien du Tout !
Seul le rien de Rien se rapprocherait du Tout,
Par complémentarité.
Mais trois fois Rien ça fait déjà quelque chose,
Comme trois bouts de Tout !
Je ne vous aurais rien appris du Tout?
Mais l’admettre ce ne n'est déjà pas rien!